Quelques questions

Le programme est-il le même en Première Spécialité Mathématiques qu’autrefois en Première S ?

  • Non, il a été en partie reconstruit.
  • Certaines notions fondamentales des mathématiques ont été remises au centre du programme, ce qui amène moins de dispersion mais parfois plus de details.
  • L’impact de l’histoire des mathématiques est théoriquement plus important.
  • L’introduction de la fonction exponentielle se fait dès la classe de première.

 

Les mathématiques en Spécialité sont-elles différentes de celles de seconde ?

  • Oui, car les notions n’appartiennent plus du tout au même univers. On quitte le monde de la recette de cuisine, du calcul sans perspective pour se diriger vers des concepts plus riches.
  • On s’attaque à trois notions véritables phares pour la pensée :
    • les suites et leurs limites (1ère et Term)
    • la dérivation
    • le produit scalaire

 

Les mathématiques en Spécialité sont-elles plus difficiles qu’en Seconde ?

  • Oui et non.
  • Oui, comme pour tout enseignement de Première, l’enseignement est adapté à l’évolution des élèves en maturité et en capacités cognitives.
  • Non, car le public en Spécialité Mathématiques est beaucoup plus diversifié qu’aujourd’hui en filière S. L’enseignement des mathématiques est de fait plus adaptatif qu’anciennement en filière S.
  • Oui et non, car pour le calcul qui est un problème majeur en seconde, une évolution mesurée est proposée sans atteindre de virtuosité.
  • Oui, car pour certains élèves, les notions semblent en apparence plus abstraites.
  • Non, car pour certains élèves, les notions ont plus de perspectives et d’applications visibles.

 

L’option Maths complémentaires de 3h peut-elle se substituer à la Spécialité Mathématiques en Terminale ?

  • Globalement non mais il faut préciser.
  • Si les intitulés peuvent parfois laisser penser que les enseignements sont proches sur certaines parties, il n’en est rien. L’état d’esprit est complètement différent.
  • L’option Mathématiques complémentaires apportent les clés pour pouvoir comprendre les traitements statistiques ou numériques classiques dans une utilité presque directe. Toutefois la géométrie est absente et les concepts de l’analyse (limites, dérivées, intégrales) sont présentés mais beaucoup moins développés que dans le cadre de la Spécialité mathématique.
  • Ce qui pose problème : un moindre développement de l’abstraction et de la rigueur, une maîtrise des procédés analytiques suffisante pour une application à l’expérimentation mais insuffisante pour accéder au stade de modélisation ou de conceptualisation que cela soit en sciences physiques, biologie, économie …
  • Dans la pratique :
    • Pour l’informatique : non
      L’option mathématiques complémentaires n’est pas adaptée. La spécialité Mathématiques et l’option Mathématiques expertes (notamment via le travail en arithmétiques, sur les graphes et sur les matrices) sont plus pertinentes.
    • Pour les sciences physiques : non
    • L’option mathématiques complémentaires n’est pas adaptée et cela dès la Terminale. Les sciences physiques sont exprimées en langage mathématique et nécessitent une maîtrise de l’analyse équivalente à celle des étudiants en mathématiques. De plus, des connaissances en géométrie (Spécialité Mathématiques de Première et Terminale), sur les nombres complexes (Option Maths expertes) et sur les matrices (Option Maths expertes) sont nécessaires dans la plupart des domaines.
    • Pour la biologie : oui et non
      Selon les domaines et selon le stade de modélisation auquel on risque d’être confronté. Pour certaines (études des dynamiques des populations, …), l’option Maths expertes (matrices, initiation aux chaînes de Markov, …) pourra même s’avérer indispensable.
      Un exemple typique : la médecine. D’autant plus que la filière n’est pas nécessairement sous tension et que la sélection principale n’a pas lieu via Parcoursup mais au fil du cursus. L’option Maths complémentaires peut être un terreau suffisant pour certaines spécialisations de mais insuffisant pour d’autres et/ou pour la recherche.
    • Pour l’économie : oui et non
      La situation est très proche de celle de la biologie. Selon la formation envisagée, la maîtrise de l’analyse (spécialité Mathématiques de Terminale) ainsi que celle des graphes/matrices (option Maths expertes) peuvent être indispensables. Cela dépend donc … Dans le domaine des placements, assurances, … la place des mathématiques est prépondérante.