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Chinois

Mandarin

L’émergence de la langue chinoise et son accès à une dimension internationale constituent une des mutations majeures affectant le paysage linguistique mondial depuis le début du 21ème siècle.


Le mandarin est aujourd’hui la langue de la 2ème puissance économique mondiale et la première langue parlée dans le monde, en nombre de locuteurs natifs (20,4% de la population mondiale contre 11,3% pour l’anglais – chiffres UNESCO).

Étudié par plus de 100 millions de personnes à travers le monde, le mandarin est désormais une langue de communication incontournable en Asie orientale. Il s’agit par ailleurs, soulignons-le, du premier pays du monde en termes de part des publications scientifiques mondiales. Pour les élèves passionnés par la culture japonaise, il s’agit aussi d’une formidable porte d’entrée à la culture extrême-orientale. En effet, plus du tiers du système d’écriture japonais emploie les caractères chinois, mais aussi l’influence de la Chine sur le Japon (ainsi que la Corée qui employait les caractères chinois jusqu’au début du XXe siècle) est tout à fait considérable : on peut citer en premier lieu l’importance du confucianisme qui structure toujours les rapports sociaux au sein des sociétés coréenne et japonaise.

Plusieurs cursus de formation professionnalisant peuvent être intégrés en faisant du chinois après le bac. Citons seulement l’une des voies possibles, celle qu’ont déjà choisis plusieurs anciens élèves du lycée : la filière des Langues Étrangères Appliquées des départements des universités de Lyon, Clermont-Ferrand ou encore Paris.

L’étude du chinois ne suppose aucune disposition intellectuelle particulière. Exigeant soin et régularité dans le travail, elle permet de développer trois formes de mémoire : visuelle, auditive et gestuelle. C’est une aventure qui fait travailler le cerveau autrement.

Le chinois au lycée Alain Colas

Dès la Seconde, les élèves du lycée Alain Colas peuvent choisir le chinois en exploration. À raison de 3h/semaine, ils découvrent les bases du mandarin. Cela ne demande aucune connaissance préalable. Au lycée, le chinois mandarin est par ailleurs aussi enseigné en LVB et LVA de la seconde à la terminale.

La progression de l’enseignement se fait selon le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL, 2001) qui définit la progression des langues vivantes à l’échelle européenne.

L’objectif jusqu’au bac pour le cursus LVB et LVC est d’atteindre le niveau B1, celui des hôtesses de l’air, des guides touristiques et des réceptionnistes d’hôtel dans de nombreux pays. On est alors appelé « utilisateur indépendant de la langue ».


Au niveau de langue B1, on est capable de :

  • comprendre les points essentiels de ce qui est dit à condition qu’un langage clair et standard soit utilisé, et qu’il s’agisse de choses familières (travail, école, université, études, loisirs, voyages, tourisme…).

  • se débrouiller dans la plupart des situations familières.

  • produire des discours simples et cohérents sur des sujets familiers.

  • faire des récits d’expériences, d’événements, exposer ses projets et ses idées, etc. 

Par ailleurs, l’objectif visé pour le cursus LVA est le niveau B2.

Les cours sont assurés par M. Jubault, qui intervient aussi au collège Paul Langevin, à Fourchambault, où l’enseignement est proposé en LV2 dès la cinquième. Formé à l’écriture simplifiée et traditionnelle, M. Jubault a vécu, au cours de son cursus universitaire, plus de quatre années en Chine et à Taïwan. Il a effectué deux années d’études de langue à l’université de Jinan, chef-lieu de la province du Shandong — pays natal de Confucius. Il a, par la suite, également travaillé deux années auprès du ministère de l’Éducation taïwanais, en qualité d’assistant de langue au sein des universités taïwanaises, dont une année passée dans le département des langues étrangères de l’université nationale de Taïwan. Outre sa maîtrise du chinois moderne et classique, ses champs de compétences et de recherches incluent l’histoire de la Chine antique, le rapport de l’homme à la nature dans la Chine ancienne, ainsi que la genèse des courants taoïstes.

Un(e) assistant(e) de langue maternelle chinoise est aussi régulièrement présent(e) aux côtés de M. Jubault pour accompagner les élèves et les aider à appréhender au mieux la langue et la culture chinoise. Cette présence, qui peut varier d’une année à l’autre, dépend aussi de la demande des autres collèges et lycées de l’académie de Dijon.

Formation culturelle et interculturelle

Acquérir des connaissances en langue chinoise, c’est se donner la chance de comprendre une culture vieille de plusieurs millénaires. C’est en étudiant la racine même de la civilisation qu’on en comprend les usages. On se donne ainsi les moyens d’approcher une partie du globe encore trop méconnue, et de se donner des clefs supplémentaires pour comprendre les enjeux de notre époque.

La plus grande partie des caractères chinois existent depuis plus de deux mille ans, ils rapportent donc un système de pensée très ancien, à la base de la culture chinoise d’aujourd’hui. L’apprentissage du chinois mandarin permet ainsi d’appréhender un univers nouveau, de se confronter à un monde plus ou moins éloigné́ de son univers habituel et de trouver, dans l’écart et la différence avec sa propre culture, un enrichissement qui le construira tout au long de sa vie. La dimension culturelle, indispensable au dialogue entre civilisations participe, en ce sens, à la formation citoyenne.

Moi boire eau / Toi boire thé

Comme en témoigne l’expression consacrée « c’est du chinois ! », le chinois est associé dans nos esprits à tout ce qu’il y a de plus incompréhensible. Ternie par cette réputation, l’apprentissage de la langue chinoise apparait comme un défi.

Cependant, les apprenants se rendent vite compte que l’étude du chinois est très largement accessible. Toujours invariables, les mots chinois n’ont ni genre, ni nombre, ni déclinaison, ni conjugaison.

La progression à l’oral est donc aisée, puisqu’on se contente d’aligner les mots, sans se soucier des accords ou de la conjugaison. 我今天喝水Moi aujourd’hui boire eau / 你们明天喝茶Vous demain boire thé. Le verbe boire 喝reste invariable, malgré le changement de sujet (我/你们) et le changement de temps (今天/明天).

On apportera dès le début une attention toute particulière aux tons, puisque la langue chinoise en compte quatre, ce qui en fait une langue très mélodieuse développant les capacités auditives de ses apprenants.

 

Une langue différente, mais pas difficile

Le mystère des caractères chinois a contribué à la formation de l’expression « c’est du chinois ». Mais, contrairement aux idées reçues, l’apprentissage des caractères nous est tout à fait accessible. On apprend vite que les caractères sont, pour la plupart, des puzzles de composants graphiques très imagés. Par exemple,  冫le gel et 水 l’eau forment 冰 la glace. Les composants de base de l’écriture chinoise, comparable de loin à notre alphabet latin, sont limités. Les 105 composants à apprendre au cours de l’apprentissage du lycée permettront aux apprenants de pouvoir aisément assimiler la plupart des caractères à connaître pour atteindre un niveau confirmé.

Pour leur part, les mots sont des assemblages de caractères. Par exemple les caractères 水, l’eau et 田, le champ forment le mot 水田, les rizières. La mission principale de professeur de chinois sera de vous apprendre en priorité les caractères qui vous permettront de faire un maximum de combinaisons.

Que ce soit la diplomatie, la culture, le tourisme ou la recherche… ce sont autant de domaines dans lesquels la Chine s’est rendue indispensable. Comprendre la culture chinoise, c’est participer à une mouvance mondiale de partage des savoirs et d’ouverture du monde sur l’Asie.

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